L’Agence bio a annoncé pour la première fois une baisse des surfaces en bio en 2023 à l’échelle nationale. Ce retrait des surfaces n’est pas avéré en Pays de la Loire : elles stagnent, mais ne régressent pas. Le nombre de producteurs continue à augmenter grâce aux installations qui demeurent dynamiques, mais pas dans les productions qui connaissent des difficultés. Les fermes bio des Pays de la Loire résistent, mais ont besoin d’aides, et celles-ci peinent à leur parvenir.

 

Des surfaces qui stagnent, un nombre de producteurs qui continue à progresser
Après un ralentissement commencé dès l’année 2020, les surfaces en bio et en conversion sont passées entre 2022 et 2023 de 259 925 ha à 259 950 ha. Le nombre de fermes a en revanche poursuivi une certaine croissance du fait d’installations en bio qui restent actives. Le taux d’arrêt reste plutôt stable. 

Le taux d’arrêt reste plutôt stable. Les fermes biologiques des Pays de la Loire ont été jusqu’à présent résilientes, même si beaucoup se trouvent actuellement en difficulté face à la crise de consommation des produits bio. On assiste surtout à une forte diminution du taux de nouvelles fermes bio.

La Loire-Atlantique demeure le premier département en nombre de producteurs, talonnée de près par le Maine-et-Loire.Le pourcentage de surfaces bio sur la région est de 12,5 %, avec une forte hétérogénéité par département. La Loire-Atlantique est également en première position avec 21,8 % des surfaces en bio.

 

Des arrêts de production partagés entre arrêt d’activité et arrêt du bio
Les arrêts complets de production recouvrent à la fois des départs en retraite et des arrêts anticipés avant la retraite. Leur nombre va s’accentuer sensiblement dans les prochaines années du fait de la pyramide des âges. L’arrêt du bio tout en restant producteur ne concerne jusqu’à présent que 78 fermes en 2023, soit seulement 1,8 % des fermes bio de la région. Les arrêts ont essentiellement concerné depuis 3 ans des fermes en grandes cultures en production principale. Les arrêts en bovins lait et viande sont en train de prendre de l’ampleur. Les arrêts en légumes sont également conséquents, mais cette production constitue par ailleurs une part importante des nouvelles fermes bio.

Les installations sont devenues dominantes par rapport aux conversions

Les installations ont constitué 65 % des 235 nouvelles fermes biologiques en 2023 et les conversions seulement 29 %. Ces chiffres confirment l’évolution en cours depuis 5 ans. L’enjeu du développement de l’agriculture biologique s’appuie aujourd’hui plus sur les installations et la reprise des fermes bio que sur la simple conversion de fermes en croisière.

Les légumes et grandes cultures dominent les effectifs des nouvelles fermes bio, tout comme les arrêts dans ces mêmes productions. Pour ce qui concerne les légumes, ces mouvements inverses traduisent à la fois l’attraction pour cette activité assez accessible en matière de capitaux, mais aussi sa difficulté de mise en œuvre. Pour les grandes cultures, une analyse plus précise pourrait montrer que les cessations concernent des fermes à grandes surfaces de céréales confrontées à l’effondrement des prix de vente des céréales bio, et les créations de nouvelles fermes des activités sur de plus faibles surfaces en céréales transformées (paysans boulangers, céréales diversifiées pour l’alimentation humaine en circuits courts).

La viticulture affiche également un bon dynamisme. Le secteur des bovins laitiers est quasiment à l’arrêt de création de nouvelles fermes face aux difficultés de la filière. Un mouvement de création de fermes bio en bovins viande demeure : il pourrait concerner des fermes extensives anciennement bénéficiaires d’autres dispositifs d’aides de type MAEC qui s’engageraient en bio pour bénéficier des aides à la conversion.

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