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Mobilisation FNAB du 7 février à Paris : le bilan
Pays de la Loire
Depuis mi-janvier, un mouvement de colère s’est levé dans le milieu agricole, réclamant principalement un meilleur revenu pour les producteurs et productrices. La semaine dernière, Gabriel Attal et Marc Fesneau, après avoir annoncé une enveloppe de seulement 50 millions d’euros pour les fermes bio (contre 271 de besoins estimés par l’ensemble des organisations agricoles), ont annoncé la suspension du plan Ecophyto (qui devait comprendre un fonds d’indemnisation pour les contaminations au prosulfocarbe) et la levée de certaines normes environnementales pour accéder aux aides PAC.
Depuis l’annonce de l’enveloppe de 50 millions d’euros, l’ensemble des GRAB et des GAB ont pris largement contact avec leurs parlementaires et leurs préfectures pour faire entendre la voix de la filière bio, et réclamer un fond d’urgence à la hauteur pour maintenir les fermes bio en bio. Les rendez-vous sont toujours en cours. En Pays de la Loire, nous avons rencontré les cinq Préfets de la région avec une écoute attentive de nos préoccupations et de nos demandes concrètes pour sauver la bio.
NOs demandes
- Un plan d’urgence de 271 millions d’euros : montant chiffré conjointement par toutes les organisations agricoles (et qui avait été voté à l’Assemblée Nationale, mais bloqué par un 49.3), pour maintenir les 60 000 fermes bio en bio et les aider à passer la crise économique.
- La revalorisation des aides PAC pour les agriculteurs bio via un écorégime à 145€/ha/an pour assurer la rémunération des services environnementaux qu’ils rendent.
- Un vrai plan d’action pour relancer la demande en produits de qualité avec un coup de pouce anti inflation pour les consommateurs.
- Le maintien des ambitions environnementales : la transition agroécologique ne sera possible que si elle est encouragée, elle ne peut pas être supportée uniquement par le monde agricole. Le plan Ecophyto est un plan d’incitation à la transition, pas un plan d’interdiction, le suspendre est un chiffon rouge.
Il nous a également paru important de se montrer solidaires avec l’OFB, qui est pris pour cible de manière répétée et impunie depuis le début du mouvement de colère agricole. Nous avons donc exprimé notre soutien sur le tract qui a servi à communiquer autour de la mobilisation (avant et sur place), ainsi que dans le communiqué de presse envoyé le jour-même.
BILAN DE LA MOBILISATION
- Toutes les régions représentées
- 300 personnes
- 40 députés sont venus à notre rencontre, dont 7 députés des Pays de la Loire
- Une dizaine de médias présents sur place
- Mobilisation de nos partenaires : Greenpeace, Les amis de la Terre, La Confédération paysanne, Forébio, Terres de lien, Scientist Rebellion, Snetap-FSU, SNE-FSU, Office français de la biodiversité, Bio Consom’acteurs, Générations futures, CIWF, Modef…
Lors de la mobilisation, entre deux chants, les prises de paroles se sont succédées. Après un discours de Philippe Camburet, qui a rappelé la raison de notre présence ce jour-là place Edouard Herriot, puis de Greenpeace, qui a rappelé son soutien historique à l’agriculture biologique, les élu-es ont pris la parole à tour de rôle pour montrer leur soutien à la filière bio. En parallèle, les agriculteurs présents ont pu échanger avec leurs député-es venu-es sur place, l’occasion parfois de déclencher des rendez-vous, mais surtout de renforcer les liens avec celles et ceux qui portent notre voix à l’Assemblée Nationale. Une distribution de repas bio était également organisée, grâce à la soupe bio préparée par Bio en Hauts de France ainsi que des terrines bio de Normandie.
BILAN DU RENDEZ-VOUS AVEC LE MINISTERE
Une délégation a pu être reçue au Ministère de l’Agriculture, par le directeur de Cabinet de Marc Fesneau, Sylvain Maestracci : Philippe Camburet (FNAB), Olivier Chaloche (Bio Centre), Loïc Madeline (Bio en Normandie), Nadou Masson et Sophie Tabary (Bio en Hauts de France), Julien Sauvée (FRAB Bretagne). Ce que nous pouvons retenir de cet entrevu :
- L’agriculture biologique traverse une crise structurelle de la demande qui ne se résoudra pas juste avec des aides d’urgence, agir sur la demande c’est ce qu’il y a de plus dur à faire et on a déjà mis 8M€ sur 2024 pour relancer la consommation
- Le plan d’urgence ne sera pas de 50M€, il sera de 50M€ de plus (mais on ne sait pas par rapport à quelle base) :
- Le ministère annoncera au SIA sur son stand le futur Plan Ambition bio, le montant de l’aide d’urgence et la signature du futur contrat d’objectif de l’Agence Bio.
Et maintenant, on fait quoi en Pays de la Loire ?
- Continuer de rencontrer les députés et Préfets
- Partager largement le bilan de la mobilisation du 7 février
- Continuer de partager le tract avec nos demandes
- Etre présent au Salon de l’agriculture pour se faire entendre