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Manifestations agricoles : la FNAB appelle à une intersyndicale en défense de la Bio
Pays de la Loire
30/01/2024. Depuis la hausse des prix, les labels de qualité sont les premiers à pâtir des arbitrages financiers des ménages sur l’alimentation. La Bio en a lourdement fait les frais ces deux dernières années, le marché s’est rétracté, les prix payés aux producteurs bio ont chuté et leur revenu avec[1]. En 2023, seulement 4 000 fermes biologiques ont pu être soutenues sur les 60 000 fermes bio françaises, en raison d’une enveloppe financière mobilisée insuffisante par rapport à l’ampleur de la crise.
Sortir des visées électoralistes pour défendre la Bio ensemble
A un an des élections pour renouveler les chambres de l’agriculture, la tentation est forte pour chacun de faire connaître ses différences pour répondre à cette colère agricole qui remonte du terrain, mais la situation de la Bio mérite que chacun défende cette cause commune. « Depuis plus d’un an nous travaillons collectivement au-delà des divergences syndicales pour obtenir non seulement un plan de soutien à la Bio à la hauteur des pertes réelles, mais aussi en faveur d’une rémunération dans la durée de nos pratiques environnementales » argumente Philippe Camburet, président de la FNAB.
La FNAB appelle tous les syndicats à défendre la bio ensemble en soutenant :
- Un plan d’urgence à 271 millions d’euros
- Une revalorisation de la rémunération environnementale des fermes bio à 145 euros par hectare et via la réforme du Plan Stratégique National français prévue en 2025
- Des paiements pour services environnementaux (PSE).
Toutes les fermes biologiques doivent être soutenues
En 2023, au moment des plans de soutien, il a été demandé aux agriculteurs biologiques de justifier de baisses de revenus drastiques pour pouvoir être aidés. Cette approche des « difficultés économiques des fermes bio » a laissé au bord du chemin près de 90% des exploitations et un goût amer. « Le faible nombre de fermes bio aidées en 2023 et le ridicule des exigences pour prouver à quel point on va mal, a beaucoup contribué à faire monter la colère des bio sur le terrain depuis un an » explique Philippe Camburet.
Un nouveau plan de sauvegarde digne de ce nom ne saurait rentrer dans la même logique. Et de conclure : « Nous ne choisirons pas encore une fois entre sauver les laitiers, sauver les porcins ou sauver les céréaliers, toutes les fermes bio méritent d’être soutenues ».
Philippe CAMBURET, président de la FNAB